Saint Desle, SP de l'église de Magny-Vernois

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint Desle ou Del, vivait au VIIe siècle, sous le pontificat du pape Vigile. Il est vénéré dans les Vosges dans la région de Remiremont, plus particulièrement à Gerbamont et à Raon-aux-Bois.

Hagiographie

La vie de saint Desle (Deicolus) est connue par un écrit anonyme de la fin du IXe siècle, la Vita Deicola.

Né en Irlande à une date inconnue, il serait le frère de saint Gall. Il entra tout jeune à l'abbaye de Bangor et vécut attaché à la spiritualité de saint Colomban. Il suivit ce dernier au monastère de Luxeuil où il passa sa vie de 590 à 610.

Au début de l'année 610, à l'instigation du roi Thierry et de Brunehilde, les moines de Luxeuil durent s'exiler et prirent le chemin de Besançon. Sur la route, saint Desle, épuisé, dut laisser partir ses compagnons. La légende raconte qu'arrivé ainsi dans la forêt de Darney, il fit jaillir une source en frappant la terre de son bâton et rencontra ensuite un berger qui le conduisit vers une chapelle dédiée à saint Martin, près de laquelle il construisit une cabane.

Plus tard, ayant recouvré la santé, saint Desle partit fonder un nouveau monastère, près de Lure, encouragé par Clotaire II qui lui offrit un vaste domaine. Là, il reprit la règle de Luxeuil, en y apportant quelques adoucissements, se rapprochant de la règle de saint Benoît qui commençait à s'étendre en Occident. Saint Desle entreprit alors un voyage vers Rome afin d'aller faire approuver sa règle par le pape. Il mourut en 625.

Vénération

Le monastère de Lure suscita de nombreux pèlerinages, on raconte que Rodolphe IV de Bade se fit remettre quelques reliques du saint, réputé pour protéger la ville où il avait fondé le monastère. Saint Desle est vénéré dans les paroisses vosgiennes en lisière de la Haute-SaôneN 1, tout particulièrement dans la région de Remiremont. À Gerbamont, une chapelle lui est dédiée. Saint Desle est considéré comme un saint guérisseur des maladies des petits enfants, mais aussi comme un protecteur du bétail. Un pèlerinage se déroulait le 18 janvier, vers la chapelle de Gerbamont.

Son souvenir se perpétue aussi à :

  • Plombières-les-Bains avec l'Église Saint Amé et Saint Blaise
  • Remiremont
  • Hadol

ainsi que dans plusieurs autres villages lorrains.

Popularité

Au XVIIème siècle, sans doute grâce à la popularité de saint Desle ou saint Del, Del est devenu un prénom, comme l'attestent certains registres paroissiaux des Vosges. Aujourd'hui, le prénom Del est tombé en désuétude, mais le mot est devenu un patronyme, notamment sous la forme Jeandel, qui est composé de deux prénoms, Jean et Del. A la Bresse, le lieudit le Raindé signifie « Le rein de Del » — un rein étant une parcelle de terre, et Del en étant le propriétaire —1.

Vers 1770, des travaux d'extraction des houillères de Ronchamp sont dénommés « Saint-Desle », l'abbaye de Lure, fondée par Del, étant propriétaire de ces charbonnages

 

extrait du site internet Wikipedia